L’auteur
Adriana Langer écrit des nouvelles en parallèle à sa
profession de radiologue, qu’elle exerce à l’Institut Curie.
Plusieurs de ses nouvelles ont été publiées, en France dans
les revues Rue Saint Ambroise, Ravages, ainsi que dans la revue médicale
Psycho- Oncologie, et au Canada dans la revue Moebius.
Quatrième de couverture
Vingt-trois nouvelles
sur des sujets graves (maladie, vieillissement) ou plus légers (presbytie,
timidité), traités avec sensibilité, respect, profondeur, tendresse et parfois humour.
La dernière et la plus longue de ces nouvelles, La maladie du médecin, décrit
l’évolution d’un médecin qui apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable :
ses réactions en tant qu’homme, mais aussi en tant que médecin confronté à la
maladie, qu’il croyait connaître et qu’il découvre réellement pour la première
fois.
Le voyage que l’auteur nous propose, au gré de ses
nouvelles, est celui de nos vies, confrontées aux troubles du corps et à
l’injustice irréductible de la guérison ou de la mort. Il s’agit de textes
littéraires, intenses ou légers, drôles ou terribles, mais toujours respectueux
et sans apitoiement.
Livre
Parution : Octobre
2013
Éditeur : Éditions
La Providence
Prix TTC : 15,90
€
Format : 210
x 140 mm
Nombre de pages : 180
ISBN : 978-2-930678-22-1
Extraits
-
Gonflez les poumons. Ne respirez pas. Respirez.
Elle va souvent entendre ce refrain à trois vers des
radiologues et de leurs acolytes, les manipulateurs. Mais même si elle ne
respire pas, son cœur, lui, continue de battre, lui n’obéira pas, il continuera
même si ça brouille leurs images. Elle s’encourage comme un général le ferait
devant ses troupes craintives. Ils veulent faire taire et immobiliser ses
organes, la figer pour mieux la voir. Mais puisque la vie est mouvement,
comment est-ce possible ?
***
Quand on lit un dossier médical – comme quand on lit un
article de presse d’ailleurs, relatant un accident, un homicide, une guerre,
une inondation – les images qui se présentent à nous sont façonnées d’avance,
elles sont figées. Il s’attendait à la voir allongée, chauve, silencieuse,
presque abstraite, comme les feuilles de son dossier qu’il pose sur le bureau,
comme les planches de la précédente IRM qu’il a étalées sur le négatoscope. Il
s’attendait à ne pas la remarquer, à ne retenir d’elle que l’histoire médicale,
comme si seule cette histoire, désincarnée, avait une réelle existence.
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